Thème: Thérapie par le mouvement

De nombreuses personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante – axSpA souffrent au fil des années de limitations considérables: se lever, se laver, marcher ou monter les escaliers deviennent pénibles. Les personnes fortement touchées doutent souvent que l’activité physique soit encore bénéfique, voire se demandent si elle n’est pas néfaste. Mais une nouvelle étude montre que même en cas de troubles fonctionnels prononcés, une thérapie physique ciblée et à long terme peut avoir un effet considérable.

Avec le projet «MyBeFit», la SSSA met désormais à disposition de tous ses membres un conseil gratuit en matière d’activité physique – qu’ils s’entraînent dans un groupe de thérapie ou qu’ils pratiquent une activité physique individuelle. Le conseil se base sur le concept éprouvé du projet précédent «BeFit» et offre des recommandations personnelles pour l’organisation de l’entraînement. L’objectif est de soutenir individuellement le plus grand nombre possible de membres et de renforcer leurs compétences en matière de santé dans le cadre de la spondylarthrite – axSpA.

Ursula Waldispühl (53) d’Eschenbach LU a dû attendre 20 ans avant d’être diagnostiquée. La couturière de formation est aujourd’hui la personne de contact du groupe de thérapie de la spondylarthrite ankylosante à l’Hôpital cantonal de Lucerne. Cela lui permet non seulement de faire l’exercice physique nécessaire, mais aussi de bénéficier d’un grand soutien de la part des autres personnes concernées.

Tout au long de l’année dernière, la SSSA a organisé un «challenge des groupes de thérapie». La question à résoudre dans le cadre de ce concours était la suivante: quel groupe de la spondylarthrite parvient à suivre le plus grand nombre de leçons de thérapie pendant un an? Les autres objectifs du défi étaient de renforcer la cohésion au sein des groupes, de rester en forme et de soulager les douleurs, ainsi que de renforcer l’autogestion des personnes concernées. Last, but not least, la participation active des personnes concernées contribue également à assurer la pérennité des thérapies de la spondylarthrite.

«La spondylarthrite a besoin de mouvement»: cette maxime reste valable malgré l’amélioration constante des thérapies médicamenteuses. Malheureusement, de nombreuses personnes concernées ne savent que trop bien, par leur propre expérience, que pour cela, il faut surmonter le cercle vicieux des douleurs et du mouvement. La peur joue toutefois également un rôle important. Alors que l’activité physique devrait être développée en permanence, la peur de celle-ci devrait être réduite dans la même mesure.

J’aimerais faire de la musculation en complément de la gymnastique de la spondylarthrite. Mais on entend souvent dire que cela ne sert pas à grand-chose si les muscles de soutien sont trop faibles.

La Pre Karin Niedermann de la ZHAW connaît la situation des personnes atteintes de spondylarthrite et les défis auxquels elles sont confrontées. De plus, en tant que chercheuse en physiothérapie, elle a collaboré aux recommandations de la ligue européenne contre le rhumatisme (EULAR) sur le thème de l’éducation des patients. Dans l’interview, elle explique pourquoi il s’agit de bien plus que de la simple transmission d’informations.

Des chercheuses et chercheurs de Glasgow, en Écosse, ont voulu savoir dans quelle mesure les personnes concernées suivaient un programme d’entraînement individuel en ligne et quel était son impact sur la maladie. Les résultats confirment également l’utilité de la plateforme «Rheumafit.ch» et des thérapies de groupe de la SSSA.

Le diabète de type 2, autrefois appelé «diabète de l’âge mûr», est de plus en plus souvent diagnostiqué aussi chez de jeunes personnes en surpoids. On connaît déjà le risque accru de dépression et d’anxiété qui y est associé. Une équipe de recherche s’est maintenant penchée sur l’influence d’une maladie inflammatoire chronique supplémentaire comme la spondylarthrite sur ce risque – avec un résultat plutôt décevant. La bonne nouvelle: il existe un remède simple permettant de remédier à toutes ces pathologies.

Andrea Wolken-Berry est professeure de yoga diplômée avec une formation complémentaire dans le domaine des troubles physiques. Dans l’interview, elle explique pourquoi le yoga peut être bien plus qu’un entraînement pour tout le corps en cas de spondylarthrite. Lors de la recherche d’un studio de yoga approprié, il existe selon elle une indication précieuse à laquelle les personnes concernées peuvent prêter attention.