Risque pour les personnes atteintes de la spondylarthrite?
Selon les données actuelles, la spondylarthrite ankylosante n’entraîne pas en soi un risque accru de maladie COVID-19 ou de complications. Les personnes atteintes de spondylarthrite remplissant un ou plusieurs des critères suivants font partie du groupe à risque: âge >65 ans; prise de médicaments immunosuppresseurs (en particulier inhibiteurs du TNF alpha et de l’interleukine-17), hypertension artérielle, diabète sucré de type 2, maladies respiratoires chroniques*, maladies cardiovasculaires, cancer.
*Emphysème, BPCO, fibrose pulmonaire et asthme, qui n’est pas sans symptômes dans le cadre d’un traitement par inhalateur à dose moyenne au repos et à l’effort (la bronchite chronique, par exemple, n’est pas incluse)
Informations concernant les thérapies médicamenteuses
AINS
Il n’y a actuellement aucune évidence que les AINS, y compris l’ibuprofène, doivent être arrêtés à titre prophylactique. Au contraire, car il faudrait dans ce cas s’attendre à ce que des exacerbations des douleurs se produisent, entraînant une augmentation des visites chez le médecin dans un système de santé déjà surchargé. Nous recommandons donc de ne pas interrompre les AINS, y compris l’ibuprofène.
AINS en cas d’infection par COVID-19 suspectée ou confirmée:
En cas d’infection par COVID-19 suspectée ou confirmée, il convient d’utiliser principalement d’autres antipyrétiques en raison du manque de clarté des données disponibles. Un traitement antérieur avec des AINS peut être remplacé par d’autres analgésiques.
Médicaments immunosuppresseurs
À l’heure actuelle, il n’existe pas de preuves généralement valables pour recommander l’arrêt de tous les médicaments immunosuppresseurs compte tenu de la propagation croissante du coronavirus. Par conséquent, continuez à prendre vos médicaments antirhumatismaux sans les modifier jusqu’à nouvel ordre. Dans certains cas, toutefois, votre rhumatologue traitant ou votre médecin de famille peut arriver à une évaluation différente des avantages et des risques de votre traitement et peut souhaiter suspendre le traitement au moins temporairement. Dans ce cas, veuillez s’il vous plaît suivre les instructions individuelles. Toutefois, si, sous traitement immunosuppresseur, il y a suspicion d’une infection active par le coronavirus (symptômes du rhume avec toux ou difficultés respiratoires et/ou fièvre ≥ 38ºC), un test de dépistage du coronavirus doit être effectué par votre médecin de famille ou l’hôpital le plus proche après avoir pris rendez-vous par téléphone. Dans une telle situation, il faudrait également discuter d’une interruption de l’immunosuppresseur après consultation du médecin traitant.
Précautions particulières pour les patients immunosupprimés
Selon l’état actuel des choses, la thérapie avec des immunosuppresseurs ne doit PAS être interrompue par mesure de précaution, car les dommages d’une éventuelle activation de la maladie lors de l’interruption l’emportent.
Vaccinations
Découvrez dans cette interview vidéo pourquoi la vaccination contre le Covid-19 est recommandée et s’il y a un risque accru pour les personnes concernées.
De plus amples informations concernant les vaccinations sont disponibles ici.
Mesures de bechterew.ch
La situation peut évoluer en permanence et la SSSA s’efforcera de vous tenir informé des changements. Des informations complémentaires et des réponses aux questions fréquemment posées sur le coronavirus sont également disponibles sur le site de l’Office fédéral de la santé publique OFSP.
Présentation «Spondylarthrite ankylosante et Covid-19»
Discours du Pr Adrian Ciurea à l’occasion de la Rencontre suisse de la spondylarthrite 2020.
Pour les questions urgentes, veuillez contacter la hotline de l’Office fédéral de la santé publique OFSP (+41 58 463 00 00).
Plus d’informations sur ce sujet:
Le coronavirus et la spondylarthrite
