«Le sport est pour moi primordial»

Malgré son jeune âge, Vincent Glauser (26) de Bienne BE a déjà vécu beaucoup de choses – et il a encore beaucoup de projets. Le futur juriste a une forte affinité avec la Chine et pratique différents sports. Un peu atypique pour les personnes atteintes de spondylarthrite: il utilise l’eau froide pour soulager ses douleurs. (lg)

31 janvier 2022

«L’été prochain, je terminerai mon master en économie et en droit à l’Université de Saint-Gall. Après mon bachelor, j’ai fait une année intermédiaire en Chine. J’y avais déjà passé du temps après le lycée et pendant le bachelor. Depuis quatre ans, j’apprends également le chinois, ce qui me permet de bien maîtriser les conversations quotidiennes. Je me suis dit: je suis encore jeune, et cela pourrait certainement me servir un jour. Je pourrais m’imaginer partir quelques années en Chine après l’examen d’avocat pour acquérir de l’expérience. Pendant mes études, j’ai déjà pu travailler dans un cabinet d’avocats de taille moyenne.

J’ai grandi dans le Jura bernois et j’ai ensuite déménagé à Bienne, où j’ai fréquenté le lycée. C’est là que j’ai commencé à faire de la natation en compétition et que j’ai fait partie du ‹Swim Team Biel/Bienne› pendant sept ans. J’aime beaucoup être dans l’eau, mais à un moment donné, l’entraînement a pris trop de temps. J’ai dû choisir entre les études et la natation. À l’Université de Saint-Gall, je suis encore actif dans l’équipe de natation.

Objectif: sans douleurs sans médicaments

Avant de commencer l’université, j’ai découvert l’aïkido, un art martial japonais, lors d’un voyage à Singapour. J’ai ensuite trouvé une école d’aïkido à Saint-Gall et je me suis entraîné environ cinq heures par semaine pendant mes études. J’aime aussi faire du inline skating, une alternative à la course ménageant les articulations. En plus, je fais des exercices ciblés de callisthénie. Ces sports ainsi que les exercices utilisant mon propre poids m’aident à améliorer ma force et ma mobilité. Et je m’éveille à la vie lors de randonnées en montagne. J’aime simplement beaucoup bouger. Dans mon temps libre, le sport est primordial et j’exerce une activité sportive environ six fois par semaine.

J’ai reçu le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante lorsque j’étais au lycée. Il s’est écoulé tout au plus un an entre les premiers symptômes et le diagnostic et le début du traitement biologique. Le sport a alors dû attendre, mais avec la thérapie, je me suis de nouveau senti presque comme une personne en bonne santé›. J’ai aussi déjà essayé d’arrêter le médicament. Mais les douleurs sont toujours revenues. Mon objectif est toutefois d’être sans douleurs sans médicaments et j’essaie de nombreuses choses pour y parvenir.

Les douches froides comme «hobby»

J’ai notamment fait de bonnes expériences avec différentes méthodes de la thérapie par le froid. Depuis environ trois ans, je plonge régulièrement dans un ‹seau à glace› rempli d’eau froide à 1,5 degré. Lorsque je suis très raide le matin et que mes hanches me brûlent fortement, je me sens tout de suite mieux après le ‹seau à glace›. Le meilleur moment est directement après la première minute dans l’eau, on doit alors se concentrer entièrement sur sa respiration et on est très calme. C’est comme une sorte de méditation. Mon objectif est de pouvoir rester tôt ou tard une heure dans l’eau froide. Pour l’instant, j’en suis à sept minutes. J’ai aussi déjà été dans la chambre froide. Bien que celle-ci soit beaucoup plus froide, je ressens le ‹seau à glace comme plus dur et plus effi cace. Je prends également une douche froide tous les matins, c’est devenu ma routine. La sensation après, avec la montée d’adrénaline, est super, ça rend presque dépendant.

Après mon dernier séjour en Chine, j’ai également commencé à modifi er mon alimentation. J’ai remarqué que je ne supportais pas bien le maïs, donc la polenta par exemple. Aujourd’hui, j’ai une alimentation aussi équilibrée que possible et végétalienne, je renonce aux aliments transformés et à ceux contenant une grande quantité de sucre raffi né. Mon objectif est de continuer à optimiser mon alimentation et de renoncer à des habitudes malsaines. Mon corps s’est maintenant très bien adapté après un an et cela fait du bien.»

Cet article a été publié pour la première fois dans la revue «vertical» No 91.