Les douleurs ont toujours une fonction, le plus souvent celle d’un avertissement. Même si elles sont désagréables, elles sont en général utiles. Les expériences douloureuses vécues dans l’enfance contribuent à ce qu’à l’âge adulte, nous fassions attention aux sources de douleur possibles. Que ce soit en manipulant un couteau en épluchant des légumes ou en touchant une plaque de cuisson éventuellement encore chaude. Mais des douleurs peuvent également apparaître dans notre corps sans influence extérieure ou blessure, comme dans le cas de la spondylarthrite ankylosante.
Dans ce cas, ce sont des inflammations chroniques dans le corps, accompagnées d’une attaque et d’une destruction de structures propres au corps, qui sont à l’origine des douleurs. Pendant longtemps, les personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante n’ont pas eu de possibilités satisfaisantes de maîtriser ces processus dans le corps et de soulager les douleurs souvent fortes et persistantes. Ce n’est qu’avec le temps que des antirhumatismaux de plus en plus efficaces ont été développés, mais au début, ils n’étaient disponibles qu’avec des effets secondaires parfois importants. L’introduction des médicaments biologiques il y a plus de 20 ans a marqué un tournant dans ce domaine. Pour la première fois, la maladie, et donc l’inflammation et les douleurs, ont pu être contrôlées ou supprimées efficacement dans de nombreux cas. On pouvait souffrir de spondylarthrite, mais sans devoir vivre chaque jour avec les douleurs lancinantes.