
La spondylarthrite ankylosante est souvent une affaire de patience et de persévérance. La maladie évolue de manière chronique et nécessite un traitement à long terme. Les anti-TNF alpha font désormais partie des traitements établis pour tenir l’inflammation en échec et ralentir la progression de la maladie. Mais toutes les patientes et tous les patients ne suivent pas systématiquement ce traitement. À part les effets secondaires ou le manque d’efficacité, il existe un autre facteur souvent négligé: l’éloignement de l’hôpital.
Un groupe de chercheurs en Corée du Sud a étudié 313 personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante – axSpA ayant été traitées avec des anti-TNF-alpha. Les résultats montrent que les personnes qui vivaient à plus de 16 kilomètres de leur centre de traitement avaient un risque accru de 90% d’arrêter leur traitement par rapport à celles qui vivaient plus près de l’hôpital. Il est intéressant de noter que le temps de trajet effectif ou l’utilisation des transports en commun ne jouait pas un rôle significatif – c’est la distance qui était déterminante. L’équipe d’auteurs a également pu exclure des facteurs tels qu’une efficacité insuffi sante des médicaments ou des effets secondaires. En revanche, les aspects financiers jouaient un rôle. Les visites régulières chez le médecin et le coût du traitement peuvent représenter un obstacle pour certaines personnes. De plus, il s’est avéré que les personnes bénéficiant d’un faible soutien social interrompaient plus souvent le traitement. Ceux qui bénéficient d’un environnement stable avaient plus de chances de persévérer.